Les croupiers d’Enghien craignent les roulettes électroniques

L’inquiétude des croupiers du casino Barrière d’Enghien-les-Bains ne cesse d’augmenter.
En effet, ils craignent particulièrement un projet bien précis porté par la direction : celui de mettre en place trois nouvelles roulettes électroniques dans la salle dédiée aux jeux de table.
Cela pourrait entraîner le licenciement de plusieurs employés de l’établissement de la région parisienne.
Or, au cours des six dernières années, ce sont déjà 130 postes qui ont été supprimés sur 685 au total actuellement.
Dans l’après midi du mercredi 4 février dernier, une cinquantaine d’employés du casino Barrière d’Enghien-les-Bains ont donc assisté à une assemblée générale à l’appel de la CGT et de FO.
Ensemble, ils ont préparé une réunion avec la direction qui aura lieu cette semaine.

Des appareils ne nécessitant pas de présence humaine

Il y a un an, un premier appareil de roulette électronique a fait son apparition dans l’établissement.
Il a été installé dans la salle des machines à sous du premier étage.
Prochainement, ce pourrait être au beau milieu des jeux de table traditionnels que la direction placera, dans quelques mois, trois nouvelles roulettes électroniques de 6 à 18 postes au total.
Ce qui inquiète particulièrement les employés, c’est que ce type d’appareil ne nécessite pas la présence de croupiers ou de chef de table.
Ainsi, dans l’ensemble des établissements français qui en ont accueilli un, des tables de jeu ont été supprimées.

Une réunion prochaine avec la direction

Le jeudi 12 février prochain, au cours d’une réunion avec la direction, les représentants syndicaux veulent ainsi adopter une position ferme.
Ils réclameront l’annulation du projet.
En effet, ils souhaitent qu’aucune roulette électronique ne fasse son apparition dans l’établissement ; faute de quoi, un appel à la grève sera formulé.
De plus, les représentants syndicaux vont demander que le nombre de croupiers en salle soit augmenté et que de nouvelles tables de jeux soient ouvertes.
Actuellement, il n’y a que 24 à 30 croupiers et des tables sont régulièrement supprimées alors qu’il est fréquent que des joueurs attendent.
En conséquences, les employés estiment qu’il devrait y avoir 56 croupiers pour 39 tables.
Le personnel déplore aussi l’insécurité liée au manque de sélection de la clientèle.
Ainsi, les insultes notamment sont très fréquentes.
De plus, les employés ne souhaitent pas non plus que le projet de fermeture à 5h au lieu de 4 soit mise en place.