La Gambling Commission lutte contre les sites illicites

Pour mettre de l’ordre sur le marché des jeux d’argent en ligne britannique, la Gambling Commission a proposé que toutes les transactions Visa et MasterCard vers des sites illégaux soient bloquées.
Cette idée astucieuse n’a pas été retenue par la Chambre des Lords, lors de la séance du 18 mars dernier.
Néanmoins, le régulateur britannique ne semble pas avoir dit son dernier mot.
Pour l’instant, le Royaume Uni peut être considéré comme l’un des pays les plus tolérant sur la question du jeu d’argent en ligne que ce soit envers les opérateurs ou les joueurs.
Néanmoins, cette position est en passe de changer.
En effet, comme l’Etat a besoin d’argent, il n’est plus prêt à fermer les yeux sur l’évasion fiscale d’une industrie qui brasse des millions.
D’après la loi britannique, les opérateurs licenciés ne sont pas obligés de disposer d’un siège social dans le pays.
D’ailleurs, la majorité d’entre eux sont expatriées, devenant ce que l’on nomme des entreprises offshore basées la plupart du temps à Antigua et Barbuda, à Gibraltar, sur l’Ile de Man ou à Malte.
Cela leur permet de ne pas avoir à payer de taxes britanniques ou d’être soumis à une fiscalité très basse tournant à 1 % et dotée d’un plafond.
Cette situation particulièrement avantageuse risque de disparaître à cause de la proposition de loi intitulée Gambling (Licensing & Advertising) Bill qui va notamment contraindre tous les opérateurs visant le Royaume Uni, même les offshores, à payer des taxes avoisinant les 15 % sur leurs revenus bruts.
Pour que cette fiscalité rapporte un maximum au pays, le régulateur veut tout mettre en place pour réduire le nombre des opérateurs illégaux.
C’est dans cette optique que la Gambling Commission a proposé que toutes les transactions Visa et MasterCard vers des sites illicites soient bloquées.
Si cette idée a été rejetée par les députés avec 171 voix pour et 185 contre, les opérateurs n’ont pu se réjouir très longtemps puisque un accord basé sur le volontariat s’est mis en place entre le régulateur et les 3 méthodes de paiement les plus importantes du marché : Visa, MasterCard et Paypal.
Ces dernières ont accepté de bloquer l’ensemble des transactions depuis et vers les sites ne disposant pas de licence britannique, dès la fin de l’année 2014.