Chypre devrait bientôt légaliser les casinos terrestres
Le cabinet des ministres chypriote a approuvé, le mercredi 10 décembre dernier, une loi portant sur les casinos terrestres qui va permettre de créer un immense complexe et quatre établissements plus petits dans le pays.
Le texte va maintenant passer devant la chambre pour l’approbation finale.
Puis, un appel d’offre sera lancé pour permettre à la licence d’être délivrée en août 2015.
Dans le nord mais pas encore au sud
Cela fait maintenant assez longtemps que des casinos terrestres existent dans le nord de l’île sous domination turque.
Néanmoins, l’opposition de l’influente Eglise orthodoxe grecque a jusqu’ici empêché la création de tels établissements dans le sud.
Un changement de gouvernement l’année dernière et la crise financière a fait revenir l’idée de légaliser les casinos sur le devant de la scène.
En effet, cela permettrait de stimuler l’économie, le tourisme et l’emploi.
Un seul opérateur
Dans le cadre du projet de loi, accéléré par le cabinet des ministres, un seul opérateur sera autorisé à développer un immense complexe et quatre casinos terrestres plus petit.
La licence sera attribuée pour une durée de 30 ans, avec une exclusivité pendant 15 ans.
Le principal établissement doit nécessairement proposer au moins 500 chambres d’hôtel, 100 tables de jeux et 1.000 machines à sous.
Les salles plus petites, quant à elle, devront contenir jusqu’à 50 machines à sous chacune.
L’autorité de régulation
Le porte-parole du gouvernement Nicos Christodoulides a déclaré qu’il s’agira de l’un des projets d’infrastructure les plus importants de Chypre dans les années à venir.
Il devrait permettre d’améliorer l’activité touristique de l’île et d’aider à faire face au problème de saisonnalité en attirer les visiteurs toute l’année.
Prévue dans le cadre du projet de loi, une autorité de régulation doit créer un environnement de contrôle pour limiter et réglementer le secteur des casinos terrestres dans le pays.
Elle vise également à lutter contre les activités criminelles liées aux jeux de hasard et en particulier le blanchiment d’argent.
La cotisation annuelle qui doit être versée à l’État est fixée à 2,5 million d’euros pour les quatre premières années.
Elle passera à 5 millions d’euros de la cinquième à la huitième année.
Il y aura aussi une taxe de casino supplémentaire de 15 % sur le produit brut des jeux annuel.